Vivre ensemble : fumeurs et non fumeurs


Si l’interdiction légale a le mérite d’être claire, elle nécessite cependant une adaptation des comportements.
Que faites-vous si vous vous trouvez en présence d’une personne qui fume dans un endroit non fumeur?

Alors que 72 % des personnes interrogées déclarent être gênées par la fumée, seules 28 % demandent au fumeur d’arrêter, tandis que 32 % ne font rien, que 23 % préfèrent changer de place, et que 6 % décident même de quitter les lieux !  (enquête Ipsos réalisée en 2001 sur 1015 personnes représentatives de la population française).

Lorsqu’il se trouve enfumé dans un lieu réglementé, le non fumeur va avoir un sentiment de non considération ; le fumeur est ainsi ressenti comme une personne irrespectueuse, ce qui risque d’engendrer des relations conflictuelles.
D’autre part, les attitudes trop répressives vis-à-vis du fumeur risquent de le mettre sur la défensive et de le démotiver dans ses tentatives de réduction ou d’arrêt.

Ecrase

La résolution de ce conflit ne peut donc être envisagée que d’une manière non hostile.
Avant tout, éviter la fuite, l'agressivité… ou de subir sans rien dire !

En réalité, tous les fumeurs ne se ressemblent pas. Il convient d’adopter un comportement différent selon le type de fumeur auquel on se trouve confronté : s’agit-il d’un « gros fumeur » ou d’un fumeur occasionnel ?
Sachez que 60 à 80 % des fumeurs souhaitent arrêter de fumer. Au-delà de la dépendance pharmacologique, il est important de considérer qu’une bonne partie des fumeurs trouve dans le tabagisme une manière d’éviter l’anxiété. En effet, par l’utilisation d’un dérivatif immédiat et facilement disponible, le fumeur recherche souvent un soulagement de ses tensions intérieures ou de son « mal-être ».
Dès lors, comment exprimer la gêne ressentie ?

Soyez vigilant sur la formulation employée : avant de demander de changer, il faut exprimer le pourquoi de cette demande. Le non-fumeur doit apprendre à exprimer la gêne qu’il ressent dans cette situation. En privilégiant des formulations comme : «La fumée me gêne, pouvez-vous éteindre votre cigarette ?» plutôt que : «Vous me gênez avec votre cigarette» ou «Vous êtes gênant avec votre cigarette». Même si les mots se ressemblent, les effets ne seront pas les mêmes.

En outre, rien ne vous empêche de développer des attitudes empathiques par exemple en reconnaissant la difficulté d'arrêter de fumer ou en signalant que vous savez que c’est un effort de se passer d’une cigarette dans certaines situations.

Tout cela facilitera l’expression d’une critique ou d’une demande difficile.
La prise en compte de ces différents facteurs est indispensable si l’on veut éviter la culpabilisation ou la mise en échec, qu’elles viennent du fumeur ou de la personne enfumée !

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