De nombreuses études dans le domaine de la médecine, de la psychologie clinique et de la psychologie du travail soulignent l’importance pour un individu, malade comme en bonne santé, d’être encadré et de se sentir soutenu pour gagner en qualité de vie générale et en bien-être au travail.

Être soutenu moralement, c’est se voir proposer aide et/ou encouragement afin de pouvoir mieux faire face à une situation donnée. Le soutien est habituellement fourni de manière informelle par l’entourage direct (parents, proches, amis, pairs, etc.), mais il peut également être trouvé auprès de diverses associations, groupements, communautés ainsi qu’auprès de professionnels de l’aide et de l’encadrement médical, social ou éducatif.

Des études relevant de la psychologie du travail montrent que le soutien horizontal et vertical aide à surmonter une charge de travail importante. Cela signifie que, lorsqu’un individu est confronté à une grosse quantité de travail, le fait de se sentir encouragé par ses pairs et soutenu ou reconnu par ses supérieurs allège considérablement la perception, par le sujet, de la charge de travail à effectuer (charge qui pourtant reste inchangée).

Balance Charge de travail perçue lourdement
Balance2 Même charge de travail paraissant pourtant plus légère

Ainsi, le modèle de KARASEK définit le stress au travail comme la résultante des trois dimensions suivantes:

  •     des demandes importantes, un niveau d'exigence élevé
  •     un espace décisionnel limité, une faible marge de manoeuvre
  •     peu de soutien social


Transposons ce modèle à la situation d'étude. En période de bloque, le stress est bien souvent la réponse d'un étudiant qui est confronté à une situation et à des exigences (échéances à respecter, quantité de matière à assimiler, etc.) auxquelles il estime devoir faire face alors qu’il doute de disposer des ressources nécessaires et qu’il envisage donc une possibilité d’échec.

Comme on peut l’imaginer aisément, il est difficile pour l’étudiant de modifier les impératifs de la situation (charge de travail et contraintes temporelles). Il peut toutefois en modifier sa perception (relativiser) et gérer ses ressources différemment (bien s’organiser) afin d’attaquer la tâche avec plus de sérénité. Enfin, la dimension sociale et les relations personnelles interviennent là aussi.

En fait, en situation de stress, les relations interpersonnelles peuvent être salutaires (trouver auprès des autres soutien et réconfort, partager des moments de rire ou de plaisir, se libérer de ses émotions positives et négatives en les exprimant à un proche, etc.).

Au contraire, certaines relations peuvent engendrer le découragement ou une augmentation du stress (contacts avec des gens pessimistes ou des stressés contagieux, etc.).

L’important dans de telles situations est donc avant tout de bien choisir les personnes avec qui maintenir des contacts et le type d’activités à partager avec chacune d’elles (Pierre n’a pas son pareil pour me remonter le moral, Caro me fait toujours rire aux éclats, Nathalie est toujours partante pour une heure de tennis, etc.).

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