L’approche des périodes d’évaluation suscite généralement questions et inconfort, et bien rare est celui qui échappe au stress d’avant et/ou d’après examen ! Ce dernier peut pourtant stimuler de nos fonctions intellectuelles, s’il demeure dans des proportions raisonnables et donc gérables. Comment toutefois ne pas dépasser ce seuil et éviter d’être submergé(e) par un stress excessif et donc souvent paralysant ? «Mieux vaut prévenir que guérir», dit l’adage populaire… et si c’était vrai ? Voyons cela d’un peu plus près.

Bloquer

Premier atout : se préparer

Si l’on est facilement stressé(e), le seul fait d’attendre la dernière minute pour se pencher sur ses cours et de constater que l’on n’est pas suffisamment prêt(e) va faire monter la tension ! Le temps dont on dispose paraît d’emblée trop court, on se sent coincé(e) et surchargé(e) et, dans l’énervement, le raisonnement et la mémorisation ne sont plus aussi performants. La moindre difficulté semble alors insurmontable, on s’affole et bonjour le stress !

Une bonne planification du travail pendant l’année académique, comme pendant la bloque et la session, constitue donc un excellent antidote contre ces désagréments. De la même manière, assister régulièrement aux cours et s’y montrer actif (prendre des notes, participer aux débats, (re)faire les exercices,…) permet de repérer les notions que le professeur juge essentielles, de noter les exemples qu’il donne oralement (exemples qui ne se trouvent pas nécessairement dans le syllabus) et de saisir les liens qu’il opère lui-même entre les diverses parties de la matière. Ce premier travail aide à synthétiser la matière et donc à la mémoriser plus facilement. Ce travail progressif tout au long de l’année permet d’arriver moins tendu(e) aux sessions puisque l’on a déjà en quelque sorte «approché» la matière et déjoué les difficultés éventuelles.

Conjuguer travail et temps de repos

Pour rester performant, notre esprit (et notre corps !) a besoin de se mettre au vert et de récupérer des forces. Les moments de détente sont donc un autre agent préventif du stress. Pendant bloques et sessions, l’alternance de périodes de travail intense et de pauses est encore plus essentielle : loin de nous faire perdre du temps, les pauses constituent de véritables « sources de jouvence » pour qui sait en profiter pleinement. Il faut considérer les moments de pause comme des médications dont il ne faut certes pas abuser (n’inversez pas les proportions travail/repos !), mais qui s’imposent d’elles-mêmes pour le bon fonctionnement de votre organisme.

Faire de vraies pauses

Si faire une pause consiste à s’arrêter de travailler et réciter quand même sa matière dans sa tête ou se repasser pour la xième fois le scénario supposé de l’examen, cela ne sert pas à grand chose ! Si l’on veut se soustraire un peu aux soucis des examens, il faut donner aux pauses un contenu plaisant. Un mot d’ordre : vous faire plaisir ! Bain relaxant, massage, petite promenade, musique préférée (limitez les chansons tristes qui pourraient entamer votre moral)… à chacun son truc !

Echecs
rélexion Pensez aussi à la broderie, aux puzzles ou autres occupations qui demandent de la concentration, mobilisent totalement l'attention et peuvent être assez facilement interrompues. Ces menus plaisirs sont à déguster sans modération ; ils stimulent notre production d’endorphines et contribuent à nous assurer un bien-être indispensable.

Les endorphines sont des peptides (courtes chaînes d'acides aminés) libérées par le cerveau (hypothalamus et hypophyse), dont la structure est proche des opiacés. Elles ont notamment des effets anxiolytiques, antalgiques et anti-fatigue.

L’activité physique (jogging, vélo, natation, sports en salle...) augmente leur production… vous savez ce qu’il vous reste à faire pendant bloques et sessions si vous voulez gagner des muscles à exhiber pendant les vacances, mais aussi du punch pour vous remettre à l’étude avec une motivation reboostée !

Laisser place à ses émotions

La production d’endorphines est aussi accrue par… le rire ! Cinq minutes de rire et voilà vos endorphines stimulées durant l'heure qui suit ! Le rire permet aussi de décompresser, de dédramatiser et aide souvent à modifier votre perception des situations. Oui, mais la période des examens offre-t-elle des occasions de rire? Sûrement, mais vous les percevez moins parce que vous vous centrez plus sur les aspects contraignants de votre session..

Créez donc des occasions : lecture distrayante, film amusant, rencontres de personnes gaies… Considérez le rire comme un médicament indispensable dont la posologie n’a pas de limites et dont les effets secondaires sont sans risques. Les larmes ont aussi leur utilité ! Même si elles ne modifient pas la situation, elles permettent en général de décharger un «trop plein» d’émotions positives ou négatives et libèrent les tensions accumulées (on parle de «catharsis», ce qui signifie littéralement «purification», c’est tout dire !).

Il n’y a donc pas de honte à laisser de temps en temps échapper vos pleurs ! Généralement, ces épanchements vous permettront de reprendre le contrôle de vous-même pour vous reconcentrer sur les tâches que vous devez accomplir. Toutefois, si ce n’est pas le cas et que vous vous transformez en fontaine perpétuelle, il est temps d’admettre que les larmes ne suffisent plus à vous soulager, et qu’il serait sans doute judicieux d’en parler à quelqu’un spécialement formé pour vous aider à surmonter ce genre de difficulté.

Bien s’alimenter

Les repas, que l’on néglige trop souvent pendant les sessions, constituent eux aussi des moments de pause à privilégier. Certains disposent des petits plats cuisinés par maman, mais si ce n’est pas le cas, la préparation de ces derniers, seul ou entre amis, constitue une occasion de se retrouver à parler d’autre chose que des exams et de faire plaisir à son palais autant qu’à son moral. Pas de temps à perdre ? Allons, il existe de petites recettes faciles, amusantes, saines et savoureuses qui vous demanderont un minimum de temps pour un maximum de plaisir. Ne mangez pas sur un coin de table, à la sauvette : tournez le dos à vos cours, ouvrez la fenêtre, sortez un set de table coloré, une jolie tasse, et pensez à votre repas comme à une respiration, en savourant chaque bouchée.

Des techniques bien utiles

En y réfléchissant, vous trouverez sans doute vous-même d’autres moyens pour prévenir le stress, mais il est impossible de ne pas parler de yoga, relaxation, sophrologie, etc. A vous de trouver la technique qui vous convient le mieux, mais sachez que pour se révéler efficaces aux moments les plus sensibles (bref quand le stress monte), elles doivent être déjà bien maîtrisées et donc faire l’objet d’une forme d’apprentissage. Autrement dit, c’est dès le début de l’année académique qu’il faut commencer à apprendre ces techniques pour être capable de les utiliser… à la session de juin… un investissement à moyen terme qui peut rapporter gros !

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