L'addiction au travail (workaholisme) s'installe lorsque toutes les pensées, l'énergie, les aspirations de la personne sont centrées autour de son travail au détriment de sa vie familiale et sociale, et de sa santé. Les drogués du travail profitent d'Internet pour continuer à travailler quasiment en tout lieu et à tout moment. Ils ne peuvent généralement pas se passer non plus de leur courrier électronique professionnel ni de leur téléphone portable.

Tout le monde connaît des moments d’hyperactivité professionnelle, pendant lesquels on délaisse le reste de sa vie au profit du travail. Ce qui distingue les travailleurs surmenés des dépendants, c'est qu'il s'agit pour eux de répondre à un besoin défini et limité dans le temps. Dès que c'est terminé, ils reprennent avec plaisir les activités de la vie privée et sociale, ce dont les travailleurs dépendants sont incapables.

Pour ceux-ci, l'inactivité provoque des pensées, des angoisses existentielles, un sentiment de vide et d'inutilité. Le travail est une fuite et une tentative d'obtenir d'eux-mêmes une image positive et gratifiante, à leurs propres yeux comme à ceux de tout un chacun (patron, collègues, employés…). Ils s'imposent des objectifs impossibles à atteindre, de perfection et d'exemplarité.

Pour tenir le rythme de leurs 12, 15 ou 18 heures de travail par jour, ils leur arrivent de consommer de grandes quantités de café, de stimulants, voire d'amphétamines ou de cocaïne.
 
Le stress s'ajoute à la fatigue, avec comme corollaire à long terme une importante diminution de la capacité de travail et l'apparition de troubles physiques et psychologiques : problèmes de sommeil, maux de tête, fatigue chronique, ulcères, hypertension, épuisement professionnel (burn out), dépression, etc.

Généralement, il faut un événement important pour que le travailleur compulsif prenne conscience de son état : un accident cardiaque, un divorce, une maladie…

Les thérapies comportementales pourront l'aider à réapprendre à vivre plus normalement, tandis qu'une psychanalyse l'aidera à panser la blessure qui est à la base de son comportement.

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