Médicaments et compléments alimentaires


Toutes les études et analyses qui mènent à la mise sur le marché d’un médicament coûtent très cher. Des industriels peuvent cependant plus ou moins passer outre en vendant leurs produits sans qu’ils aient à prouver ni leur efficacité ni leur absence de toxicité. Selon la loi belge, ces produits pratiquement peu contrôlés ne peuvent pas s’appeler médicaments, mais bien compléments alimentaires. Ils ressemblent à des médicaments, ont des emballages similaires à ceux des médicaments, sont parfois vendus en pharmacie comme des médicaments, mais ce ne sont pas des médicaments ! Il arrive même qu’ils provoquent le doute chez médecins et pharmaciens ! Certains compléments alimentaires sont à base de plantes, mais ce n’est pas la règle générale. Ils peuvent être vendus en pharmacie, mais ce n’est pas obligatoire. sel

Toxicité

Souvent, ces produits sont sans danger excessif, mais il arrive que ce ne soit pas le cas. On se souvient de l’affaire des comprimés à base de plantes chinoises proposés comme coupe-faim, qui ont causé la mort ou l’invalidité de nombreuses femmes. Ce n’est pas un cas isolé, mais sans aucun doute un des plus graves.

Efficacité

Ne vous laissez pas abuser par les publicités mensongères et soyez attentifs à la concentration des principes actifs. Par exemple, une teinture est diluée (concentration plus faible) par rapport à la plante de départ, un extrait sec sera plus concentré… une teinture n’est donc pas équivalente à un extrait sec quant à l’effet induit.

A la différence d’un médicament, l’emballage d’un complément alimentaire ne peut mentionner des indications thérapeutiques, mais certains industriels peu scrupuleux jouent avec les mots, contournent ainsi la loi (ils ne diront pas «ce produit combat tels maux» mais «améliore le bien-être…») et n’hésitent pas à attribuer des propriétés mensongères à leurs produits!

Information du consommateur

Elle est restreinte, puisqu’il n’y a bien souvent pas de notice dans les compléments alimentaires. Comment une consommatrice peut-elle dès lors savoir, par exemple, qu’elle ne doit pas associer du millepertuis (contre la dépression légère) avec certains types de pilules contraceptives ?

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